jeudi, 11 février 2010

La presse flamande et le Vlaams Belang d'une seule voix !

C'est involontaire, évidemment, mais c'est révélateur. De quoi parlait la presse flamande dans ses grands titres depuis deux semaines ? De la sécurité à Bruxelles. Aucun journal de la VRT, que moins de 5% des Bruxellois regardent, ne passait à-côté du sujet. De Standaard et Het Nieuwsblad en ont aussi fait leurs choux gras. Les politiciens et les médias flamands ont la solution: tolérance zéro, d'une part (si peu appliquée en Flandre qu'un jeune voleur à main armée à Termonde a été relâché le jour même de son arrestation par… manque de place !) et zone unique d'autre part (alors que personne n'a jusqu'ici démontré des dysfonctionnements policiers). L'arrestation, lors du braquage à l'origine de tout, d'une dame âgée, avec une brutalité toute policière, ainsi que les insultes racistes qui auraient été proférées par des policiers néerlandophones — «pour moi, les Arabes peuvent tous se prendre une balle dans la tête » —, ont fait l'objet d'un tout petit reportage sur Terzake, puis ont été oubliés.) Les autres éléments de solution n'intéressent pas la VRT. Que Bruxelles soit sous-financée non plus. Dès qu'on touche aux nœuds du problème (justice sans moyens, manque d'effectifs policiers, cadres linguistiques obsolètes) et aux compétences de ministres néerlandophones, on constate le blocage, le terrible blocage de Bruxelles. On entend alors des petites voix prétendre que si les Francophones acceptaient une réforme de l'État, Bruxelles aurait droit à un refinancement. Ah bon ? Dans ce cas, il y aurait tout à coup de l'argent ? Donc, les partis flamand avouent avoir pris Bruxelles en otage ? Et leur presse trouve ça normal ? C'est bien ça qui mériterait dix pages ! Dans Le Soir, par exemple !

Parallèlement, la hausse de 60% de la criminalité contre les personnes à Anvers n'a pas valu à la ville les manchettes ni de reportage brutal qu'une kalach a valu à la Capitale. Sur Terzake d'hier, le bourgmestre de la ville est venu expliquer que, oui, il y avait des problèmes, et qu'on s'en occupait. En gros, il a dit la même chose que Moureaux. Sauf que Moureaux est francophone et que donc, il n'est pas crédible. La différence de traitement entre l'insécurité à Anvers et l'insécurité à Bruxelles fait peur.

Enfin, sachez que pour la VRT et la plupart des politiciens flamands, tous les problèmes de sécurité à Bruxelles se concentrent en un seul point : Cureghem. C'est à rire, même. Des journalistes émérites prétendent que les coups de feu ont eu lieu à Cureghem. Ouf! Laeken, Molenbeek, Schaerbeek, Saint-Josse, Saint-Gilles et le bas de Forest sont épargnés par l'ire flamande. C'est donc bien un mot qu'il leur fallait : Cureghem. Simplifications utile pour populisme féroce : zone unique, Cureghem, tolérance zéro, le peuple est content, les journalistes s'enfoncent. Mais le braquage manqué a eu lieu boulevard Adolphe Max, et l'arrestation, dans une rue de Laeken. Avis aux commentateurs flamands : avant de parler de Cureghem comme si vous vous y promeniez chaque jour, venez visiter Bruxelles, on vous apprendra qu'entre l'atomium (ou presque) et la gare du Midi, il y a une sacrée différence. Et oui, les problèmes de sécurité se posent dans un tiers des communes bruxelloises. Et oui, c'est dramatique. Mais pratiquement tous les acteurs de l'histoire sont… flamands. Et ça, à aucun moment, je ne l'ai lu dans les colonnes du Nord. Alors, je me demande si l'on n'est pas tombé très bas là-haut…

Parce que comme je le disais, ils ne l'ont même pas fait exprès : cette semaine, la même une fédérait un journal centriste, une télé publique et le magazine du Vlaams Belang « Brusselse Feiten » (Réalités bruxelloises) : La criminalité à Bruxelles. Mieux encore : l'article  du parti raciste date de bien avant la vague médiatique flamande ! Bien sûr, les journalistes sont généralement anti-vlaams belang. Raison de plus pour réfléchir un peu à la vague médiatique qui vient de submerger la Flandre (et la ville dont elle pense encore qu'elle est sa capitale), car l'on imagine qu'ils ont dû bien saliver, au siège du Vlaams Belang de Bruxelles, quand ils ont vu la VRT et quelques journaux de premier plan foncer tête en avant dans la brèche ouverte par quelques syndicats de policiers (dont on me dit qu'une proportion importante vote extrême droite, ce n'est peut-être pas tout à fait anodin) et par trois autres partis, la NVA, LDD et la S-PA, tous trois évincés de la majorité bruxelloise. Tous les autres partis ont foncé dans le même tas. Ça doit être un sacré problème de voter en Flandre. Quand un journal centriste écrit grosso modo la même chose sur Bruxelles qu'un journal d'extrême-droite, l'électeur n'a plus trop le choix des cartes. Ou alors, il se dit que ces Francophones, décidément, c'est une belle bande de nuls ! La preuve : à Anvers, tout va bien. Si bien que la zone unique a été divisée en districts.

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Commentaires

http://nos.nl/video/135537-nosploeg-getuige-van-arrestatie-in-brussel.html

On est tellement fort qu'on a meme convaincu les Bataves. Peut-etre le fait qu'une equipe de camera a ete aggresse a aide. Le fait que l'arrestation a echoue parce que le suspect a ete delivre par ses copains est sans doute pas un probleme ou la faute du Vlaams Belang.

Écrit par : Lieven | jeudi, 11 février 2010

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@Wanda & Lieven : Je n'ai jamais dit qu'il n'y avait pas de violence à Bruxelles. J'avais déjà parlé de la RTBF qui avait été enquêter à Molenbeek d'où elle a immédiatement été chassée : le journaliste s'était fait prendre le micro ; pendant ce temps, Terzake nous montrait des lieux vides où le conseiller communal flamand d'Anderlecht expliquait qu'il s'était passé des choses. Pire : toute la politique flamande et une partie de la presse (y compris le vénérable flamingant Marc Platel) s'entêtent à cibler Cureghem, qui n'est qu'une toute petite partie du problème, de la "banane" qui longe le canal. Le problème de ces banlieues intérieures n'est pas nouveau. On en parle dans la DH (en particulier) toutes les semaines. Mais ce qui n'est pas normal, c'est la flambés subite de la presse flamande, alors que pour des faits similaires en Wallonie ou en Flandre, on ne lit que des manchettes. Le problème, c'est que les solutions sont toutes trouvées d'avance par une VRT qui a forcément tout compris au problème de Bruxelles, et une population non-bruxelloise qui, d'une part, refuse d'accueillir une partie de la misère imposée à Bruxelles (OCMW d'Anvers, attitude de la N-VA, etc.), et d'autre part, soumet un financement normal de la police (flamande) d'une ville francophone à 90% à des modifications structurelles au niveau de l'état.

Le sous-financement de la police, le sous-financement de l'éducation, (6000 €/élève francophone contre 8000€ /élève flamand), le sous-financement de la juridiction bruxelloise, particulièrement francophone font le reste. D'accord pour que les médias flamands parlent des problèmes de Bruxelles, mais alors, qu'ils ouvrent le débat sur les solutions, et pointent les véritables responsables (les partis flamands, et particulièrement le VB, le CD&V et la N-VA qui refusent de revoir les critères linguistiques d'engagement à Bruxelles) plutôt que d'ânonner des solution à la con (oui, j'ai dit et je répète : "à la con" dans une ville où ils ne mettent les pieds que pour travailler et toucher leurs émoluments.

Ces groupes de jeunes se croient tout permis et croyez-moi, les « allochtones » sont les premiers à s'en plaindre. Ça fait des années et des années qu'on vit avec à Bruxelles. Notez ce que NOS dit : c'est la justice qui est « machteloos » (sans pouvoir) par manque de moyens. La chaîne hollandaise ne parle pas une seconde des zones de police, pas une seconde de 19 baronnies. Parce qu'elle a probablement compris que ce n'est pas à ce niveau-là que le problème se pose, mais bien au niveau de la chaîne entre le maintien de l'ordre, l'arrestation, la punition. Je suis très content que les Hollandais en parlent. Je suis très content que Die Welt dit que Bruxelles est la capitale européenne de la criminalité (ce qui est très exagéré, mais passons). Je suis content que la presse francophone se soit scandalisé du fait qu'après l'attaque d'un café à la Kalach, la police ait mis 3 (TROIS) (DRIE) heures à parvenir sur les lieux, parce que certains jours, à certaine heures, il y a en tout et pour tout 10 (DIX) (TIEN) policiers de garde pour toute une zone. Et ça, c'est du ressort de la ministre de l'intérieur. 800 (ACHTHONDERD) policiers qui manquent au numerus ! Autrement dit, non seulement Bruxelles est sous-financée, mais les finances qu'elle devrait obtenir, elle ne les reçoit même pas.

Merci pour l'info de NOS : elle va dans le sens de ce que je disais : dans certains quartiers, quelques bandes de jeunes se croient tout permis. Ce n'est pas de la grosse criminalité à la kalach, c'est de l'abandon urbain.

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 11 février 2010

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@Marcel

On n'impose pas de misere a Bruxelles. Le PS insiste a importer son electorat. Tous les partis flamandes sont contre plus de controle sur l'immigration et pour l'expulsion des illegaux. Le fait est que les francophones, le PS a la tete, sabote tout politique dans se sens. Alors, vous ne voulez quand meme pas que la Flandre accueille ce profitariat qu'elle n'a pas voulu?

Écrit par : Lieven | jeudi, 11 février 2010

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@ tous.....

http://www.lalibre.be/actu/international/article/562155/shirin-ebadi-le-voile-integral-n-est-pas-musulman.html

à quand un blog sur le niqab et le burqa? je vous conseille aussi de lire l'excellent livre de Shirin Ebadi concernant sa vie en Iran et l'intégrisme croissante...; un peu comme la "banane" à Bruxelles si on le compare p.ex. avec une ville comme Marrakech ou on ne voit pas ce genre de truc....

Écrit par : des | jeudi, 11 février 2010

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Les immigrés et les illégaux n'ont pas le droit de vote. Ce n'est pas le PS qui les importe, c'est la misère mondiale. Si tous les partis flamands étaient pour plus de contrôle, expliquez-moi pourquoi à Anvers, 65 % des jeunes de primaire sont allochtones, et pourquoi plus de 50% des enfants de maternelle en Brabant flamand (hors communes à facilités) ne parlent pas néerlandais à la maison. Si vous prétendez que la Flandre veut l'expulsion des illégaux, dites-moi avec quel budget vous allez virer 50.000 personnes par an, d'une part, et pourquoi vous ne le faites pas, d'autre part. Ah oui, j'oubliais : 40 % des étrangers se concentrent à Bruxelles. Quand on demande à la Flandre de faire sa part de boulot, elle est aux abonnés absents. Soyez au moins honnêtes. Ce sera un grand pas !

@Des : quel est le rapport ? Ai-je parlé du Niqab ?

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 11 février 2010

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Moi ce qui m'énerve le plus c'est que les flamands n'ont pas du tout, mais alors pas tout l'impression de faire de l'ingérence dans les affaires bruxelloises. Encore une fois, ce sont des problèmes exclusivement bruxellois et les flamands n'ont ABSOLUMENT PAS leur mot à dire là dessus. Je suis impatient de voir vos réactions si les ministres wallons commençaient à discuter du fait que le port d'Anvers est mal géré et de donner des leçons de gestion aux flamands sur la façon de gérer le port d'Anvers.

Vous n'avez plus votre mot à dire à Bruxelles, ce ne sont plus vos affaires !!!! Cette région ne vous appartient pas !!! MÊLEZ-VOUS DE VOS OIGNONS ET FOUTEZ-NOUS LA PAIX !!!

Écrit par : Rodenbach | jeudi, 11 février 2010

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@Marcel

Votre mauvaise foi est choquante. Les regularisations a temps regulier et le 'snel-belg-wet' y font des electeurs a des delais assez courts. Une des grandes avantages de l'independance flamande sera qu'on ne va pas du tout accorder la nationalite flamande a quiconque qui se trouve sur le sol flamand avec un bout de papier belge.

Écrit par : Lieven | jeudi, 11 février 2010

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@ rodenbach

mon garcon, il faut pas t'énerver.... j'ai tout le droit de dire ce que je pense de la situation bruxelloise.... c'est pas toi qui parle de la Flandre ou de tueurs en série et de bébé marchent dans les rues tous les jours? fort que cela a échappé l'attention du censor M'Cel...

j'oserai même pas parler de Dutroux, Fournit, Lhermitte, Ait-Oud, l'épeceur de Mons et qq autres.... si je le ferais, je sans doute stigmatise les francophones belges.... cette réticence est qq chose que vous ne connaissez pas....

donc si votre point de vue est que les flamands n'on absolument pas leur mot à dire sure les affaires bruxelloises, pourquoi diable ce blog existe? cela existe exactement pour que les francophones ont leur mot à dire sur la Flandre et cracher leur venin....

@ lieven

entièrement d'accord.... on aurait du fermer les portes il y a 20 ans... c'est à cause du cartel PSCDHECOLO que cela ne passe jamais et qu'en Flandre on doit subir les conséquences de la politique d'autruche....

Écrit par : des | jeudi, 11 février 2010

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@Lieven, la snel-belg-wet a, à ma connaissance, été votée par une majorité flamande aussi. C'est donc que le CD&V et l'OVLD sont des partis socialistes ?

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 11 février 2010

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Je le repete Marcel, une refinancement de Bruxelles necesite, si vous voulez ou non, une reforme institutionelle...

Vous vous fachez au fait que la presse flamande fulmine le probleme de securite a Bruxelles, je suis bien d'accord: c'est fort exagere. Mais ce n'est qu'apres les reactions flamande que les politiciens Bruxellois sont commence a bouge (les derniers demarches de Pique avec ses ministres de la region bruxelloise et avecles bourgemestres). Alors que, il y a quelques mois, le commissariat de Cureghem (veuillez m'excuser de abuser le bon nom de ce quartier, mais c'est ainsi) etait mise en feu. Est-ce que ca n'a pas pu pousser les politiciens bruxellois a prendre leur responsabilites?
Non, c'est plus facile a nier tout cela et mettre la faute aux pieds des denonceurs...

Écrit par : Pieter-Jan | jeudi, 11 février 2010

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@Des : si quelqu'un a évoqué ici les divers serial killers belges du Nord ou du Sud, j'aurais dû faire une remontrance en effet. Toutes mes excuses si je ne l'ai pas fait à ce moment-là.

En revanche, sur la politique bruxelloise, excusez-nous de trouver louche que toute la smala médiatico-politique flamande s'engouffre avec jouissance dans deux semaines de Brussels-bashing. Oui, ça nous a blessé, et profondément encore. Si je me mêle de ce que les médias disent en Flandre, c'est surtout parce que justement, ils influent de manière intolérable sur la politique du reste du pays, et particulièrement, parce qu'elle a assimilé tous les credos flamingants, des transferts à la faiblesse intellectuelle des Francophones en passant par leur incapacité à se gérer et à la toute-puissance du PS (qui est, je le rappelle, minoritaire à Bruxelles). Je montre ici simplement que la Flandre nous voit, nous les Francophones (alors que je préférerais ne pas me sentir ciblé et être un wereldburger) comme des sous-développés incapables. Het zijn alweer de Franstaligen ! Voilà ce que je cible. Et le brussels-bashing, c'est en plein dans ma cible !

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 11 février 2010

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@Pieter-Jan : il me semble que les bourgmestres bruxellois travaillent tous les jours à tenter de faire quelque chose. Moureaux lui-même a récemment fermé une quinzaine de cafés "came". Il me semble que la police travaille tous les jours. Et il me semble que le ministère de la justice travaille tous les jours. Où reste, alors, le reportage de la VRT sur la justice bruxelloise ? Où reste, aussi, le reportage de la VRT sur le financement des grandes villes ? Et où reste, aussi, le reportage de la VRT sur la criminalité à Anvers ?

Maddens, et à sa suite le gouvernement flamand, échange un financement correct de Bruxelles contre une réforme de l'État. j'ai montré dans les articles de mon bouquin ci-contre que cette réforme de l'État est en fait une exigence née d'une volonté purement flamingante de plus d'autonomie pour la Flandre. Expliquez-moi donc l'intérêt de changer de code de la route 7 fois quand on fait le tour du Ring ou 14 fois quand on va de Bruxelles à Liège ? Verhofstad le soulignait, il faut régionaliser certaines choses, mais il faut aussi refédéraliser certaines autres. La Flandre veut aujourd'hui ses propres chemins de fer. Quel intérêt ? Vous ne croyez pas qu'on a d'autres problèmes à résoudre que de passer encore cinq ans à monopoliser les politiciens et les chambres de ce pays à réformer l'état, plutôt qu'à essayer de corriger les dysfonctionnements de la structure actuelle ? Vous croyez vraiment que suivre ce dogme va nous aider en quoi que ce soit ?

Ce qui va se passer, c'est que si Bruxelles est laissée en friche comme c'est le cas par les partis flamands, et si même les SPA menacent « plus un euro pour la Capitale si elle n'accepte pas "nos" conditions », il n'y a plus qu'une solution, c'est de détacher Bruxelles de ces hommes politiques qui la confondent avec une monnaie d'échange. Refuser à une ville de 1,2 millions d'habitants, quelle que soit leur origine, le financement dont elle a besoin et qu'elle contribue largement à produire, c'est un crime fédéral.

Et si on retirait à Anvers une part de sa dotation en échange, par exemple, d'écoles francophones pour les Anversois francophones, vous en penseriez quoi ?,

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 11 février 2010

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A Pieter-Jan,

IL n'y aura jamais de refinancement de Bruxelles et si la Flandre le promet en échange d'une réforme institutionnelle, elle ment. Je vois bien la réforme décidée et votée en mettant la partie sur le refinancement de Bruxelles tout à la fin et là les partis flamands votent pas. Comme l'a dit Marcel, on a promis déjà dans le passé, on a rien respecté. Donc croire à la bonne foi flamande sur Bruxelles, c'est croire à l'existence des Dahus.

Écrit par : Guillaume | jeudi, 11 février 2010

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@Guillaume ; Quoi ? Les dahus n'existent pas ¿

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 11 février 2010

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Marcel,

Vous etes vraiment fatiguant, je dis que la refinancement de Bruxelles ne peut se produire apres une reforme de l'etat, vous voyez une reforme instutionelle comme une volonte purement flamingante, c'est vous limitez par peur de l'autre. Je dis que ca doit etre la demande des bruxellois, et non seulement au gouvernement bruxellois, mais autant au gouvernement federale.

(PS: "Refuser à une ville de 1,2 millions d'habitants, quelle que soit leur origine, le financement dont elle a besoin et qu'elle contribue largement à produire, c'est un crime fédéral." ----> De nouveau, Bruxelles est une ville et non une region pour vous, assumer les consequences...)


@ Guillaume,

Defaitisme, quand tu nous tiens! Moi je dis, comme habitant de la region bruxelloise, que l'attitude passive des politiciens bruxellois a dure assez longtemps.
Par ailleurs cette attitude de "on s'est fait rouler par les autres" est la meme que celui des flamingant les plus durs. Arretez de regarder les autres...

Écrit par : Pieter-Jan | jeudi, 11 février 2010

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A Pieter-Jan,

Ca n'a rien de défaitiste, quel est l'intérêt pour la Flandre de financer une capitale qu'elle veut récupérer mais en n'y voulant plus les 90% de personnes maniant plus facilement le français que le néerlandais. Rendre Bruxelles invivable pour que les gens en partent et ensuite y convertir les plus faibles à coup de subventions à un régime unilingue c'est quand même dans l'idée des partis nationalistes flamands quand même ... Créer une sorte d'apartheid à Bruxelles. Il y a évidemment une erreur des politiciens locaux.

Écrit par : Guillaume | jeudi, 11 février 2010

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Je ne suis pas Bruxelloise mais j'estime que Bruxelles doit être financée comme les autres région MAIS EN PLUS doit obtenir et sans contre-partie politique ou communautaire, un financement en tant que capitale de la Belgique et aussi comme capitale de l'Europe. Car qui accueille les manifestations nationales et européennes ? Bruxelles, et doit organiser les services d'ordre au détriment des polices locales.
Qui accueille en masse les immigrés (politique ou économique, on s'en fiche, ils sont là et il faut attendre avant de savoir ce qu'on va faire avec eux)
Qui doit investitir dans des infrastructures pour accueillir autant de personnes à cause de son statut ? Bruxelles, et encore une fois ce sont les régions, communautés et l'Europe qui doivent financer.
On peut parler de l'état des routes en wallonie qui est déplorable certe, mais je serais curieuse de savoir combien il y a de km de voirie en région bruxelloise/ au nombre d'habitant.
Tout cela a un coût que les bruxellois ne doivent pas supporter seuls car autant wallons que flamand (et européens) sont responsable de cet état de choses. ALors je ne vois pas pourquoi il faudrait mettre en balance réforme de l'état et financement de Bruxelles. L'un n'a rien a voir avec l'autre si ce n'est un immonde chantage flamand afin d'encore une fois faire passer ce qu'ils veulent contre de l'argent puisque c'est la seule chose qu'ils sont prêts à accepter.
J'avoue que pour moi toutes ces attaques subites sur Bruxelles et le reste démontrent bien que Dehaene a de sérieux problèmes pour faire passer une nouvelle tuyauterie à sa façon. Il aurait du apprendre l'adage : chat échaudé craint l'eau froide. Ou quand on se fait systématiquement rouler dans la farine pendant 30 ou 40, on est plus prêt à accepter n'importe quoi.
La confiance et le respect ont été brisé, le divorce n'est plus très loin.

Écrit par : petit | jeudi, 11 février 2010

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Pieter-Jan, le principe de la nécessite dune reforme de l'état a été instauré en1999. au moment du vote des cinq résolutions confederales au parlement flamand. Il n'y a aucune preuve de la nécessité d'une reforme. On peut aussi bien démontrer qu'un dementelement des regions serait plus efficace. Je n'ai peur denrien , même pas d'une scission du pays, bien que je pense qu'elle serait violente.

Je crois en outre que l'absence d' un financement correct pour Bruxelles lese absolument tous les bruxellois ! Vous et moi sommes exactement dans la même situation!

Écrit par : Marcel Sel | jeudi, 11 février 2010

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NOS CAMERAMEN + CONSEILLER COMMUNAL ALLOCHTONE ANDERLECHT --- KUREGEM --- NORD-AFRICAINS --- 2 POLICIERS ARRETENT UN PICKPOCKET NORD-AFRICAIN --- PICKPOCKET LIBERE PAR SES AMIS NORD-AFRICAINS --- PUIS NORD-AFRICAINS VOIENT CAMERA --- ATTAQUE L'EQUIPE NOS

Ce n'est qu'un fait divers.

Écrit par : Jean | jeudi, 11 février 2010

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A Jean, il y a toujours une différence entre la perception d'insécurité et la criminalité réelle. Ces dernières années alors que les taux de criminalité n'ont jamais été aussi bas dans pas mal de pays occidentaux, le sentiment d'insécurité n'a fait que croitre. C'est au-delà de toute logique rationnelle. Qu'il y ait des problèmes à Bruxelles dans certains quartiers oui mais ça n'a rien avoir avec certains quartiers de metropoles américaines et encore même là-bas avec les télés et leurs hélicoptères qui passent leur temps à trouver la prochaine bagarre ou le prochain braquage, ça donne l'impression que tous les habitants de ce quartier sont des délinquants. Faire attention à l'effet grossissant des médias.

Écrit par : Guillaume | jeudi, 11 février 2010

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Parfaitement d'accord avec Guillaume. Mais n'est-ce pas en partie la faute aux médias qui dans une course délibérée à la concurrence se voit obligée de faire dans les titres chocs ?
L'accès à l'information est beaucoup plus étendu actuellement qu'il y a 30 ans ou 40 ans. Mais à quelle information avons-nous droit aujourd'hui ????
J'ai renoncé à mon abonnement à un hebdo tant les articles n'étaient plus de fond mais de front, juste pour attirer le chaland dans la librairie et pourtant j'y était abonnée depuis plus de 20 ans.
Les quotidiens actuels font des copiers/coller des agences de presse (Belga, AFP...) mais plus aucune analyse.
Le ressenti de l'insécurité, je l'ai aussi lorsque je vais à Charleroi, je ne mets d'ailleurs plus les pieds dans le centre ville depuis belle lurette et je ne suis pas la seule.
Mais bien que je me suis faite agresser à Charleroi il y a 1 mois (obligée d'y aller pour une visite médicale), j'ai aussi un autre sentiment. J'igore s'il peut être le même à Bruxelles.
J'ai eu l'impression de ne pas être en Belgique. Je n'ai rencontré que des femmes avec foulards et robes musulmanes, c'est à peine si j'entendais parler français
Moi qui aimait tant aller au marché à Charleroi, le dimanche matin, je n'y vais plus jamais.
Les jeunes (mais autant les belges que les autres) ne respectent plus rien ni personne. Je vais avoir 50 ans et j'ai peur à Charleroi.
Je vais parfois faire mes courses au Cora à Chatelineau, j'y vais très tôt le matin en semaine mais je n'y trouve que des produits italiens ou arabes. Je préfère celui de Charleville ou Messancy.

Je vois la polémique autour du projet à Farciennes, perso je n'en ai rien à faire mais le nom me dérange, on est en Belgique et on y donne un nom italien..... C'est un peu comme la rue des Cayat à Marcinelle où il y a belle lurette (une bonne 20taine d'année) où plus aucune belge n'arrive à y acheter une maison.

Ne voyez pas en ce que je dis, des propos racistes. Loin de là.
En fait, eu égard aux prix des locations, les problèmes de travails, d'intégrations etc... les étrangers venus anciennement et qui arrivent encore, se regroupe afin de garder un peu de leur identité. De ce fait, ils ont créé des espèces de ghettos avec ce qui s'ensuit, donc la spirale infernale : on essaie de s'intégrer mais on est mieux entre nous.
C'est à peu près ce qu'il se passe dans ma rue depuis une quinzaine d'année. Petit village de 400 habitants, j'assiste à ce type de chose, c'est à dire une famille de sicilien venue s'installer, puis une autre et encore une autre. Ils ont fini pas créer un village dans le village. Ils en ont tellement fait, qu'ils sont exclus.
Ma rue est partagée en deux. Et dieu sait pourtant qu'on a essayé de les intégrer à la vie rurale de chez nous.
Ce ne sont pourtant pas des arabes, ce sont des européens. Et pourtant on se fait agresser par leurs enfants. Perso, je ne passe plus jamais à pied devant les maisons de mes voisins sous peine d'insultes !!!!
C'est à ça que je me rend compte ce qu'il s'est passé dans les communes de la périphérie de charleroi il y a quelques années.

Ici en milieu rural, il y a 20 ans, on pouvait aller se coucher sans fermer la porte à clé. On pend le linge au fil en journée, on laisse les fenêtres ouvertes pour aérer. Mais depuis quelques années, c'en est fini. Il y a eu 3 vols de voitures en 6 mois dans ma rue et pas un seul les 20 dernières années. Surtout ne pas mettre ces vols en relation avec les voisins italiens !!!! L'été dernier, deux maisons ont été vidée complètement pendant que les propriétaires étaient au boulot et ça n'était jamais arrivé.
On sait aussi par ici que la police n'intervient que dans l'heure au mieux, si accident sans blessé, elle ne vient pas et si c'est le week-end, il faut parfois qu'une estafette fasse 60 km pour se rendre chez nous..... C'est ça la réforme des police.
Alors entre la réforme des polices, les modifications du paysage, les articles dans la presse.... il est tout à fait normal qu'on se sente moins en sécurité.
Il y a des solutions encore faudrait-il avoir le courage de les mettre en oeuvre.

Écrit par : petit | vendredi, 12 février 2010

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@Petit : les populations fragilisées s'installent toujours là où c'est moins cher. Si regroupement il y a, c'est aussi parce qu'on n'accueille pas intelligemment (et encore moins correctement) les gens qui viennent travailler chez nous. Lorsqu'une proportion étrangère arrive dans un quartier, les « Belges » le quittent petit à petit, les prix baissent, et d'autres populations fragisilées s'y installent parce que c'est tout ce qu'ils peuvent se permettre. Lorsqu'ils montent dans l'échelle sociale, ils ont tendance à quitter le quartier, qui n'évolue plus, donc, puisque lorsqu'il produit des élites, il les perd.

Il n'y a pas de solution facile à cette ghettoisation. Mais il y a la nécessité de ne pas se voiler la face, et de ne pas se tromper de cible. Le voile n'est pas une agression, c'est même le contraire, parce qu'une femme voilée veillera, en principe, à ne faire que « le bien » (et notamment, l'islam prescrit qu'il est strictement interdit de forcer quelqu'un à devenir musulman). Il n'y a pas de relation entre le voile et la sécurité, sinon peut-être le fait qu'il est plus porté dans des quartiers plus pauvres, où forcément, la criminalité est plus importante. La peur a ceci d'étrange qu'elle se focalise quelquefois sur ce qui, justement, ne devrait pas faire peur — en l'occurrence une femme voilée, soit probablement la chose la plus inoffensive qui soit.

Écrit par : Marcel Sel | vendredi, 12 février 2010

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